Style Ottonien
X au XI
siècle
L’enluminure Ottonienne s’inscrit dans la continuité de l’art Carolingien avec des influences anglo-saxonne que l’on retrouve dans des motifs entrelacés évoquant le style Celte. Elle se distingue par de magnifiques initiales dorées et pages de parchemin colorées. En l’an 983 l’Empereur Otton III redonna à la cour, la splendeur de l’Epoque de Charlemagne et à l’enluminure toute son importance.
Evangéliaire
de Trèves
Allemagne Trèves, fin du X è siècle.
Préface aux évangiles début de la lettre de Saint Jérôme au Pape Damase
L’Evangile d’Otton III
Cette page montre le souverain Otton III
trônant devant une tenture. Il porte le
sceptre et le globe entouré des représentants des états religieux et séculiers.
Style Roman
XI au
XIII siècle
L’évolution
du style insulaire subissant une influence, carolingienne, paléo-chrétienne et
byzantine donne naissance au style roman qui devient progressivement dominant
en Europe. De nouveaux centres d’enluminure fleurissent alors que l’église
devient plus riche et plus puissante tant en France, en Angleterre qu’ en Allemagne.
.
Les
lettres ornées auront une fonction bien définie, comme celle d’attirer
l’attention sur un texte important ou marquer les chapitres et les versets.
Nous retrouverons des entrelacs associés à des animaux et des personnages
fantastiques. Le style roman apparaît
comme l’un des plus imaginatifs, il révèle une richesse dans les formes et les
couleurs qui enchante l’enlumineur.
extrait du psautier de Ramsey fin du X è siècle
Initiale « B »
extrait d’un exemplaire des Moralia in Job de saint Grégoire Le Grand, XIIè siècle.
Initiale « S » en forme de dragon,
extrait d’un
psautier. Allemagne milieu du XIIIè siècle
Style Gothique primitif
XIII-
XIV siècle
Au début
de la période Gothique, les enlumineurs laïcs prirent la relève des moines. Le
style Gothique primitif présente une étroite analogie avec ceux des siècles
précédents mais l’évolution du décor des lettres demeure plus discrète, les
motifs de feuillages, de rinceaux et d’animaux sont plus réalistes, on retrouve
des médaillons de fleurs byzantines, des décors filigranés qui partent de
l’initiale et évoluent dans la marge créant des bordures parsemées de fleurs.
Il y a une profusion d’or et une abondance de
lettrines dévoilant des scènes illustrant le texte.
L’art du
rehaut devint populaire donnant vie à la scène.Initiale extrait du missel de saint Denis.
France vers 1350
Initiale « D »
Copie du livre d’heure de Grey-Fitzpayn XIV è siècle.
Cette miniature représente Joan Fitzpayn agenouillé devant le christ.
Initiale « O »
du psautier d’Alphonse XIVè siècle.
Cette miniature représente le roi David jouant de la harpe.
Style Renaissance Vigne Blanche
XIV –
XVI siècle
Cette
période marque un changement radical dans la présentation des livres et des
écritures.
A la fin
du XV siècle, un nouvel intérêt pour les motifs classiques se manifeste. Le
style « vigne blanche » avec les lettres entrelacées de vrilles de
vigne en fleur et d’entrelacs, devient très populaire. Les branchages et les
feuillages sophistiqués affichent un style nouveau alors qu’ils ne sont qu’une
évolution du décor de feuillage de l’époque précédente.
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Cette enluminure représente la page du Breviarium
historiae romanae d’Eutrope. L’initiale « P »
qui fait partie
intégrante de la bordure est entrelacée de motifs vigne blanche.
La lettre est
inspirée d’un style romain
Cette enluminure représente César à cheval
Livre d’Heure réalisé pour Galeazzo Di Sanseverino. Naples vers 1470-1480. La miniature de l’Annonciation reprend une composition largement répandue à Florence dans les années 1460. Les décorations marginales en pampres de vigne blanche sont habitées par des putti et des animaux, motifs plutôt démodés à cette époque.
Manuscrit de saint Augustin en italien vers 1389-11468
réalisé par le copiste Nicolà di Berto di Martino de Gentiluzzi, de San
Gimignagno, pour le Marquis de Santillana,(1398-1458) poète et collectionneur de manuscrits en langue
italienne.
Renaissance Néoclassique
Parallèlement
au style Vigne blanche, un style plus classique inspiré des inscriptions
lapidaires romaines, naît de la fascination suscitée par la culture de
l’antiquité en Italie du Nord. Les initiales enluminées ressemblent à des
inscriptions sculptées dans la pierre taillées et rainurées.
Les
artistes peignent de la manière la plus réaliste possible et ont recours aux
rehauts et aux ombres qui apportent volume et profondeur aux éléments. Les
lettres se parent de facettes leur donnant ainsi un relief de façon à imiter
les lettres lapidaires. Les illustrations s’ornent de feuilles d’acanthe, de
laurier, de dauphins, de cornes d’abondance, de médaillons et de fleurs
délicates.
Le Pétrarque de Bartolomeo Sanvito,
Padoue, milieu ou fin
des années 1460.
Sur un parchemin coloré en pourpre, le Triomphe de l’Amour,
figure couronnée guidant un char sur lequel se trouve Cupidon sur le point de
décocher une flèche enflammée ; sur la page en vis- à- vis un encadrement
architectural entoure le début du poème.
Le Pétrarque de Bartolomeo Sanvito, , milieu ou fin des
années 1460.
Cénotaphe orné d’une scène allégorique figurant la mort de
Laure
Cette miniature est extraite d’un livre de cœur. Italie fin
des années 1460. Elle représente Santa Giustina se tenant devant l’empereur
Maximilien et fut réalisée par Girolamo da Cremona.
Avec cette enluminure nous entrons
dans un monde totalement différent. Tout dénote une connaissance des
conventions utilisées dans les meilleures peintures contemporaines.
Les œuvres de Virgile, début de l’Enéide réalisée par
Bartolomeo Sanvito vers 1499
Initiale « M » sur la mort de Valerio Marcello de Niccolo
Sagundino, fin du XVè siècle.
Ce « M » romain présente des rehauts qui créent
un effet de relief. Les empattements décoratifs invoquent une dorure antique
craquelée.
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